mercredi 24 mars 2010

I. Avant propos

« Logiciel », qu’est ce qu’un logiciel ? A priori simple, cette question en dit pourtant long sur la signification exacte de ce terme. Car pour beaucoup, un logiciel se résume en un CD, en un fichier, en une fenêtre ou même en un jeu-vidéo. Sortes d’icônes sur lesquelles on double clique pour obtenir ce que l’on veut, les logiciels sont beaucoup plus que ce qui les caractérisent. Constituant l’ensemble des programmes et des procédures nécessaires au fonctionnement d’un système informatique, les logiciels nous sont indispensables. Ce sont eux qui nous rendent cet outil accessible et exploitable.

II. Qu’est-ce qu’un logiciel ?

Dans un système informatique, on distingue deux parties : la partie matérielle représentée par l’ordinateur et ses périphériques et la partie immatérielle représentée par les logiciels.

Du point de vue de l'utilisateur, un logiciel est une application qui répond à l'un de ses besoins (traitement de textes, programme de dessin, jeu, ...). C'est une suite de petites instructions invisibles pour l'utilisateur, qui forme un tout cohérent.
Ces logiciels ont besoin d'un système d'exploitation pour fonctionner. Le système d'exploitation (Windows, Linux…) permet d'accéder aux ressources de la machine (lecteur de cd-rom, écran, clavier, ...). C'est aussi le système d'exploitation qui se charge d'exécuter les instructions du programme constituant le logiciel.
Les instructions d'un logiciel sont écrites dans un langage que l'ordinateur peut comprendre, le langage binaire (0 ou 1). En utilisant ce langage et pour répondre aux besoins de l’utilisateur, les logiciels contiennent des suites d’instructions qui décrivent en détail les algorithmes. Les instructions sont écrites sous une forme facile à lire pour un humain, et exécutable par l'appareil informatique par l'intermédiaire d'un logiciel appelé interprète. Pour rendre ces instructions compréhensible, cette application convertit notamment le langage binaire en langage approprié pour nous humains.
Un logiciel peut contenir divers fichiers, tels que des images, des sons, des textes ou des documents. Ces fichiers peuvent être utilisés par le logiciel, par exemple affichés comme icône sur l'interface graphique, ou être mis à disposition de l'utilisateur comme aide, comme modèle, ou comme exemple.
Aujourd’hui, on parle alors de logiciels embarqués, qui sont généralement installés en usine par les fabricants. Ces appareils étant chacun destinés à une application, le logiciel qui leur est associé est à la fois un logiciel de base et un logiciel d'application, les deux rôles étant indissociables.

III. Les différents logiciels

Il existe 3 grands types de logiciels informatiques et ce quelque soit le système logiciel d’exploitation de votre ordinateur (GNU/Linux, Windows ou Mac).
Les logiciels propriétaires et payants
Les logiciels gratuits
Les logiciels libres

1) Les logiciels propriétaires et payants

Ces logiciels fabriqués par des sociétés de logiciel sont vendus à l’utilisateur lors de l’achat de son ordinateur, en boîte dans les magasins spécialisés ou sur Internet.

Mais attention, ce qui est vendu, ce n’est pas le droit de propriété de l’utilisateur sur le logiciel mais seulement un droit d’utilisation, c’est une licence utilisateur.

Exemple : Le système d’exploitation Windows est de ce type.

Il n’est pas possible de garder Windows pour vous lors de la vente de votre ancien ordinateur et il n’est pas possible de le revendre séparément de la machine.

Premier écueil donc, la licence d’utilisation simple, deuxième, le logiciel est sous copyright (= le code source du logiciel est fermé et protégé), il n’est pas possible pour un utilisateur quelque soit son niveau de compétence en informatique de modifier le logiciel pour ses besoins ou de rajouter des potentialités nouvelles.

Seule la société détentrice de la licence de propriété a ce droit, d’où la genèse commerciale d’innombrables mises à jour payantes.

Le prix des licences d’utilisation peut être fortement augmenté selon que la licence d’utilisation concerne 1 ou plusieurs postes en réseau ou pas.

La grande majorité des logiciels sous Windows et Mac sont de ce type, ils sont par contre assez rares sous GNU/Linux.

Les sharewares

Très souvent les logiciels payants sont des sharewares. Ces derniers consistent pour un auteur à mettre en libre circulation une version complète de son logiciel afin de permettre au public de le tester sans s'engager financièrement. On peut assimiler ce mode de distribution à une période de "libre essai", durant laquelle l'auteur vous offre l'opportunité d'évaluer un logiciel de la façon la plus évidente et la plus efficace qui soit : en l'utilisant dans votre contexte de travail habituel.

Librement téléchargeable, un shareware n'est pas pour autant gratuit. Un contrat moral lie en effet son auteur à quiconque installe le logiciel. Il stipule que l'utilisateur du shareware doit, s'il souhaite utiliser le produit et même le conserver sur son ordinateur au terme de la période d'évaluation s'acquitter du prix de la licence d'exploitation. En clair : une fois écoulée la trentaine de jours d'essai d'un shareware, il faudra passer à la caisse si l'on souhaite en garder l'usufruit. Sinon on se devra de reposer le logiciel sur son rayonnage, autrement dit, le désinstaller, si pour quelque raison que ce soit, on ne souhaite pas l'acquérir.

Cependant on remarquera que les auteurs de sharewares, pour remédier aux abus, volontaires ou non, prennent eux aussi de plus en plus souvent soin de désactiver certaines fonctionnalités de leurs logiciels pour inciter le public à les rémunérer.

Le but de ce type d'application est d'appâter gentiment le client en lui fournissant un aperçu des capacités du logiciel. Mais juste un aperçu car bon nombre de ses fonctionnalités seront bridées.

Ainsi, par exemple, avec la version démo du célèbre Photoshop vous ne pourrez ni imprimer, ni sauvegarder, ni même faire du copier-coller. Il va sans dire que télécharger une démo ne vous engage à rien dans la mesure où vous ne pourrez pas exploiter véritablement le logiciel !

Exemple de logiciels payants :

2) Les logiciels gratuits (freewares)

Ces logiciels fabriqués par des sociétés de logiciel ou des auteurs isolés sont gratuits pour l’utilisateur qui peut se les procurer sur Internet par téléchargement ou dans des CD-Rom de magasin dans les kiosques de journaux.
Il est possible d’en faire des copies et de les faire circuler entre utilisateurs.
Le code source n’est pas modifiable, ce qui implique que le logiciel n’évolue que si son auteur le fait évoluer.

Ce type de logiciel est le plus souvent très performant car les sociétés ou les auteurs qui les fabriquent ont pour objectif de se faire connaître le plus rapidement possible auprès des utilisateurs, c’est une « carte de visite ».

La gratuité est assez souvent transitoire, de 6 mois à 12 mois en général, une fois le logiciel bien implanté, il devient le plus souvent payant et propriétaire dans ces nouvelles versions. Parfois certains sont équipés de programmes "mouchards" appelés spywares (spy = espion).

Exemple : La suite de bureautique Star Office 5.2 est de ce type.

Elle est gratuite et le restera mais les améliorations de cette suite de bureautique concurrente du pack Microsoft Office 2000 ne sont pas gratuites et il est devenu nécessaire d’acheter Star Office 6 pour en bénéficier. La société Sun tente maintenant de rentabiliser les moyens mis en œuvre autour des logiciels libres et de la libération de certaines parties du code source de sa suite de bureautique.

Exemple de logiciels gratuits :

3) Les logiciels libres

Les logiciels libres relèvent d’une logique très différente, l’objectif d’un logiciel libre est la garantie de la liberté de l’utilisateur dans son utilisation d’un logiciel.

Ces logiciels fabriqués par des sociétés de logiciel ou des auteurs isolés sont presque tout le temps gratuits pour l’utilisateur qui peut se les procurer sur Internet par téléchargement ou dans des CD-Rom de magasin dans les kiosques de journaux.

Il est possible d’en faire des copies et de les faire circuler entre utilisateurs.
La grande force d’un logiciel libre n’est pas sa gratuité mais le fait que son code source est ouvert et peut-être modifié en tout légalité si vous avez les compétences ou si vous connaissez quelqu’un qui peut le faire pour vous.

Il est alors possible de faire partager vos modifications/améliorations auprès de tous les utilisateurs de ce logiciel, le développement du logiciel est de type collaboratif et ce dernier a souvent lieu via le réseau Internet.

Votre logiciel s’améliore sans cesse !!!

Il existe donc des logiciels libres qui sont payants, libre voulant dire que le code source est ouvert et peut être modifié.

Ce type de logiciel est très performant car les sociétés ou les auteurs qui les fabriquent ont pour objectif de se faire connaître, d’être reconnus par leurs pères ou tout simplement souhaitent fournir au plus grand nombre d’utilisateurs un logiciel bien construit et complet adapté aux besoins des utilisateurs. Le travail de programmation s’apparente à un travail d’artisan.

Les logiciels libres sont financés par le paiement des prestations de services qui les entourent, formations, mise en place et installation, le code source ouvert est tout de même protégé par une licence spéciale, la GPL (en anglais = General Public Licence) qui stipule que si vous utilisez le code source d’un logiciel libre, tout ou partie, alors votre travail doit proposer une version complète et libre du code source modifié, ainsi quelqu’un d’autre a accès à votre création logicielle, il peut à nouveau la modifier, en général pour améliorer les performances du logiciel.

Exemple : Le système GNU/Linux.

Né en 1991 de l’association du projet GNU et du noyau Linux, ce système d’exploitation très robuste et performant fait fonctionner au moins 8 millions d’ordinateurs dans le monde, et de très nombreux programmeurs/utilisateurs s’en servent et l’améliorent chaque jour via Internet.


Reconnu pour ses performances, le système GNU/Linux équipe de nombreux serveurs d’entreprises et commence depuis quelques années à équiper des établissements scolaires. Quand une mise à jour sort sur Internet, elle est de suite disponible au plus grand nombre et gratuitement !!!

Exemple de logiciels libres :

Analyse du classement




Ce classement publié par 01.net fait état des logiciels les plus téléchargés sur ce site en 2008. Les logiciels figurant ici sont donc des logiciels téléchargés par internet et non par cd. Cependant aujourd’hui la majorité pour ne pas dire la quasi-totalité des logiciels sont téléchargés par internet. Ce site est d’ailleurs le site n°1 en terme de téléchargements de logiciels. Ce classement est donc très représentatif des meilleurs logiciels aujourd’hui.